À quoi sert le charbon actif ?
Le charbon actif compte de multiples applications. C’est un purificateur utilisé depuis plusieurs siècles pour filtrer l’eau, l’air, ainsi que pour ses propriétés médicinales.
Au fil des avancées technologiques, le charbon actif est entré dans la production de systèmes de décontamination tel que les masques à gaz. Il se retrouve également dans les systèmes de filtration, avec la mise au point de filtres à air - que l’on retrouve notamment dans les hottes de nos cuisines -, et à eau, via les systèmes de purification pour obtenir une eau plus pure, débarrassée de ses impuretés et micropolluants.
Comment est fabriqué le charbon actif ?
Pour produire du charbon actif, il faut commencer par brûler à très haute température le bois ou la matière végétale choisis jusqu’à la calcination. Les alvéoles qui se créent lors de la combustion dans le carbone vont apporter de la porosité à la matière.
La deuxième étape consiste à activer le charbon, soit de façon physique, soit de façon chimique.
Si le procédé est physique, le charbon est alors carbonisé une deuxième fois et soumit à un choc thermique par courant d’air ou vaporisation d’eau. Cette opération a pour objectif d’augmenter la porosité du charbon en éliminant les éléments résiduels dans les pores, dont les goudrons.
Le procédé chimique, que l’on retrouve plus particulièrement dans le secteur industriel, consiste à utiliser en bain de l’acide phosphorique ou de l’acide chlorhydrique. L’activation chimique est notamment employée pour fabriquer des filtres à air, ainsi que certains produits pharmaceutiques.
Après avoir été activé, le charbon actif dispose des propriétés recherchées. Il est désormais capable d’adsorption (à ne pas confondre avec l’absorption), c’est-à-dire qu’il dispose de la capacité à capturer des molécules très fines - de l’ordre de 0,5 à 50 micromètres-, dans ses pores. Grâce à sa charge électrique légèrement négative, il attire les ions positifs des polluants et agit comme une véritable éponge sur les substances indésirables. Celles-ci restent donc définitivement prisonnières dans les pores du charbon actif.