Saviez-vous que l’humanité produit plus de 430 millions de tonnes de plastique chaque année ? Que deux tiers de cette production sont des produits à usage unique ou à courte durée de vie, devenant rapidement des déchets ? Si une partie d’entre eux est prise en charge par les filières du recyclage (environ 46 %), il n’en reste pas moins que près de 22 % deviennent des déchets sauvages, retrouvés sur terre comme dans les océans.
En instaurant la loi AGEC en février 2020, l’État français a fait le choix transformer une économie linéaire visant à produire, acheter, consommer puis jeter, en une économie circulaire, permettant de produire de manière plus responsable : matières premières recyclées, biens durables, réemploi des produits.
Quatre ans après la promulgation de la loi, l’association « No Plastic In My Sea » fait un premier bilan : force est de constater que certaines mesures obligatoires de la loi AGEC, comme assurer un accès à une eau potable, fraîche et gratuite dans les établissements recevant du public (ERP), sont encore loin d’être correctement appliquées.
Qu'est-ce que la loi AGEC et quels sont les enjeux ?
Instaurée par l’État français, la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) se veut être une première solution à la crise environnementale et écologique qui se joue. Ses enjeux sont multiples :
- sortie progressive du plastique jetable d’ici à 2040 ;
- mieux informer les consommateurs ;
- lutter contre le gaspillage des ressources ;
- agir contre l’obsolescence programmée ;
- produire mieux.
Si certaines applications de la loi AGEC sont d’ores et déjà bien respectées, à l’image par exemple, de l’interdiction depuis le 1er janvier 2021 de proposer des couverts jetables en plastique aux consommateurs, d’autres peinent à être appliquées. C’est malheureusement ce que souligne l’association « No Plastic In My Sea » dans son dernier rapport.
« No Plastic In My Sea » : Une association investie
Créée en janvier 2018, l’association « No Plastic In My Sea », - soutenue par le Ministère de la transition écologique et partenaire de la Fédération Française de Voile -, vise à lutter à la source, c’est-à-dire dès la phase de production, contre la pollution plastique. Elle met en place de multiples actions pour alerter sur les enjeux environnementaux et sanitaires du plastique et lutter contre les différentes formes de plastiques jetables. « No Plastic In My Sea » est également membre du mouvement international Break Free From Plastic (qui réunit 2000 associations dans le monde) et de 1 % For The Planet.